lundi 2 février 2009

Chapitre I - Histoire de la route de la soie

La Route de la Soie, en tant que la route commerciale, est née au 3e siècle avant J.C. et a été activement empruntée jusqu’au 16e siècle. Les anciennes cités commerciales, de la Route de la Soie ont survécu plusieurs guerres dévastatrices, amenant incendies, famine et épidémies.
L’histoire de l’Asie Centrale est aussi celle de la naissance du commerce international, celle d’un axe où se mariaient les cultures, où s’échangeait, où se volaient les technologies, où se mêlaient les religions.Les plus grandes civilisations ont participé à la formation de cet axe entre les deux extrémités de l’Eurasie.
Un vaste commerce s’établit entre le monde méditerranéen, la Chine et le continent Indien grâce à un réseau de routes, de pistes, et même de sentiers.
La Route de la Soie est une expression générique ; elle rassemble un ensemble d’axes caravaniers qui traversaient l’Europe et l’Asie, allant de la Méditerranée jusqu’à la Chine en traversant l’Asie Centrale. Les caravanes, chargées de soie chinoise, épices et pierres précieuses d’Inde, de récipients en argent d’Iran, de tissus de Byzance, de céramiques d’Afrosiab et d’autres marchandises, traversaient les déserts Karakoum et Kyzylkoum, les oasis de Merv et de Khorezm, franchissaient le Pamir, Tian Chan, Altaï, traversaient les fleuves Mourgab, Amou-darya et Syr-darya.
Tout au long de l’histoire des routes caravanières, on voit l’apparition de riches cités, de colonies d’artisanat et de commerce, de caravansérails : Merv en Turkménistan ; Boukhara, Samarkand, Ourgentch et Khiva en Ouzbékistan ; Otrar, Turkestan, Taraz, Ispejab au Kazakhstan ; Jul, Souyab, Novokent, Balasagoun, Tach Rabat, Och, Uzgen au Kirghizistan.
Un diplomate chinois, Zhang Quian, a effectué son pélirinage de la Chine à l’Asie Centrale au 1e siècle avant J.C. Lors de fouilles archéologiques en Ouzbékistan, il a été découvert un grand nombre de pièces chinoises : miroirs en bronze, morceaux de tissus en soie, fragments de récipients de porcelaine chinoise. Ces découvertes témoignent des rapports commerciaux de l’Asie Centrale avec la Chine. La production de soie et de cellulose se développe sous l’influence de la technologie chinoise, les Chinois rapportent de l’Asie Centrale la culture de la vigne et du vin, oignon, coton, grenade, noix, concombre et autres.
Bardi Francesco Pagolotti, un commerçant de la Maison de Commerce de Florence, est revenu en Italie après 8 ans de périples à travers la Route de la Soie passant par la Chine, l’Arabie, et l’Europe. Il est devenu l’auteur d’une œuvre sans égale « La pratique du commerce ou les notes sur les terrains lointains, des règles du commerce et autres conseils pratiques pour les tous les marchands du monde »
Il est paradoxal que cette ancienne route ait été baptisée « Route de la Soie » au 19e siècle seulement, sur proposition de Ferdinand fon Riztgofen (auteur d’œuvres classiques et de la géographie physique de la Chine et topographie d’Asie). La communauté internationale soutient favorablement la décision de l’UNESCO « sur la Renaissance de la Route de la Soie – dialogues et rapprochement des cultures ».

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